Avant de vous parler de John Wick II, je me dois de vous parler du concept du premier film. Car oui, c’est un film d’action. Oui Keanu Reeves joue dedans. Oui c’est un assassin à la retraite. C’est un peu cliché quand on lit tout ça sur la même ligne. Et il est vrai que Mr Reeves n’a pas fait que de très bons films depuis qu’il est sorti de la Matrice (j’ai personnellement adoré 47 Ronins, et on dirait bien que je sois le seul).
Donc le plan avec John Wick, c’était de lier une histoire bien construite, avec des fusillades/cascades de fou, dans un environnement assez complexe. Et guess what ? C’est totalement réussi. Les spectateurs sont au rendez-vous, et ses qualités le font arriver rapidement à un statut de film culte.
Vous me direz “Mais si il est si bien, pourquoi on en a pas entendu parler en France ?”. John Wick est le genre de film qu’on recommande à ses amis, mais qui manquait de vraie communication. C’est pour ça qu’on atteint même pas le demi-million d’entrées en France sur 7 semaines d’exploitations.
L’important pour toute l’équipe, notamment Keanu Reeves, était de rempiler sur un deuxième film qui se différencie du premier, on tombe facilement dans des suites sans saveur quand on flirte avec les genres qu’abordent John Wick II.
Un scénario très bien amené
Un film d’action a souvent de belles scènes de combat, mais aussi un scénario qui tient sur un mini post-it (Non je ne vise absolument pas Suicide Squad). C’est quelque chose que John Wick II fait avec brio. Comme vous l’a présenté brièvement mon camarade Tode ici (petit aperçu de John Wick II) le film reprend là où John Wick premier du nom s’arrête: John termine sa vendetta contre la famille Tarasof, à sa manière (violente donc). Une fois tout ça terminé, il décide de raccorcher pour de bon, sans se douter que son intervention a provoqué des remous.
John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.
On commence en fanfare avec une superbe course-poursuite, jusqu’à un final psychédélique, le tout avec un rythme bien équilibré, et très peu de blancs. L’histoire se construit petit à petit, et vole en éclats au rythme des gens qui meurent (et on atteint des sommets avec John Wick II !). La fin est une apothéose de violence cristallisée, et en même temps une tragédie, plus rien ne sera pareil pour notre anti-héros. Les brèves pauses que s’accordent John sont autant de breaks pour le spectateur reprenne son souffle, et on replonge dans sa quête de vengeance et de destruction.
Ce qui est génial avec l’univers John Wick, c’est le soin qu’ont pris les équipes du film pour réaliser les environnements dans lesquels évoluent les malfrats. On découvrait avec John Wick 1 le Continental, chaîne d’hôtels de luxe dédiés aux assassins. Le deuxième film nous dévoile la High Table, qui regroupe toutes les grandes organisations de la pègre en un organisme décisionnaire. On virevolte donc entre des endroits très luxueux, des lieux publics, en suivant une liste de corps qui ne cesse de s’allonger à mesure que Wick avance.
Un casting parfait pour John Wick II
Le choix des acteurs dans John Wick II est vraiment bien pensé, de Reeves qui a trouvé un nouveau personnage parfait pour lui, aux différents antagonistes présents: le grand méchant Riccardo Scamarcio est arrogant jusqu’au reflet de ses cheveux, Ruby Rose est aussi dangereuse que muette, et le rappeur Common qu’on retrouve de plus en plus dans ce genre de films. Le cast arrive à nous faire sentir les enjeux qui parsèment le film, et offre une excellente performance.
J’étais également ravi de revoir l’acteur qui joue Charon, le concierge du Continental, et son flegme légendaire.
Sous le vernis de la civilisation sommeille une bête sauvage
Ce qui m’a plu dans le premier film, c’est la furie qui habite Keanu Reeves quand son personnage, John Wick, commence à tuer. D’apparence calme, c’est une tornade de violence maîtrisée qui s’échappe, et dévaste tout sur son passage, peu importe le nombre, peu importe l’entraînement.
Les scènes de fusillades sont incroyablement orchestrées, grâce à (on peut vraiment parler d’un clin d’oeil à Equilibrium pour l’art martial incluant des armes à feu, le fameux Gun-fu ). Chad Stahelski, responsable des choré sur Matrix a été suggéré par Keanu Reeves, et on ne peut pas lui en vouloir. Les combats sont spectaculaires, viscéraux et réalistes (sauf quelques petits trucs pour les puristes), et on se surprend à respirer plus vite, entre deux rafales. Le travail qu’a accompli Keanu Reeves se ressent d’ailleurs particulièrement (vous avez sûrement vu ces vidéos d’entrainement sur le Net), et permet au film de garder une crédibilité, un réalisme qu’il est difficile de maintenir sur un film d’action. Chaque coup est vraiment porté, chaque tir savamment placé, et chaque roulade lui sauve la vie. Bref c’est intense.
Chassez le naturel, il devient au galop
Une des choses qui revient le plus dans le film est Wick qui répète “Je ne suis plus cet homme”. Tout le monde lui rit au nez quand il annonce ça, car lui seul y croit. Les autres assassins connaissent très bien la réputation du Babayaga, le fameux Croque-mitaine russe, et savent qu’une fois embrassée, la façon de vivre et de tuer ne quitte plus la personne. Wick est tellement parti dans cet univers, qu’il suffit de quelques étincelles pour relancer le volcan, chose qu’il fait d’ailleurs tout au long du film. On est vraiment, outre le côté violence, sur la quête de rédemption d’un homme damné. Et qui pour se faire pardonner doit pêcher, encore une fois. Et il n’y va pas avec le dos de la cuillère.
John Wick, le meilleur assassin du monde arrivera-t-il à sauver son âme ?
Conclusion
En conclusion, si vous n’avez pas vu John Wick premier du nom, vous vous débrouillez pour le regarder ASAP, et vous attendez sagement le 22 février prochain pour filer dans les salles obscures admirer cette symphonie de violence qu’est John Wick II !
Violent, viscéral, intense, et désespéré, John Wick II arrive à cristalliser ce qu’est une bête acculée qui se défend avec toutes les ressources à sa disposition, le tout à une echelle supérieure au premier volet, sans concessions. #Moovelyout
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