Dans le jeu de société, nous constatons des productions de plus en plus soignées et attractives. Alors que nous sommes noyés sous le nombre de sorties et que nous avons du mal à suivre tout ce qui sort, Photosynthesis a réussi à attirer notre attention avec une direction artistique étonnante. Sans connaître les mécaniques du jeu, nous avons décidé de le tester pour en connaître le principe. Un jeu à partir de 10 ans pour des parties d’une heure environ.
L’UNIVERS DU JEU
Photosynthesis est un jeu pour 2 à 4 joueurs, crée par Hjalmar Hach, illustré par Sabrina Miramon et édité par Blue Orange. La boîte nous donne spontanément envie de calme, d’une échappée en forêt, de quiétude… Les illustrations et le matériel montrent que l’éditeur avait à coeur d’immerger les joueurs dans un univers bien spécifique.
Dans ce jeu de plateau, différentes essences d’arbres (quatre au maximum) rivalisent pour pousser et contrôler le terrain de la petite île ensoleillée. Chaque arbre grandit s’il reçoit assez de soleil et projette une ombre proportionnelle à sa taille. Quand un arbre arrive au terme de son cycle de vie, les joueurs gagnent un nombre de points relatif à la qualité du terrain où il a poussé.
QUAND LE JEU SE TERMINE-T-IL ?
La partie se termine lorsque le Soleil a effectué 3 tours complets du plateau et que le dernier Jeton Compte-Tour a été retiré. Les joueurs comptabilisent les points collectés de leurs Jetons de Score et marquent 1 point par tranche de 3 points de soleil non utilisés (sauf s’ils ont 0 point de soleil, dans ce cas ils ne marquent pas de point de cette manière).
Le joueur ayant le plus de points remporte la partie. En cas d’égalité, c’est le joueur occupant le plus de cases sur le plateau qui l’emporte. Si l’égalité perdure, les joueurs sont chacun déclarés vainqueurs.
Ce que nous adorons dans Photosynthesis, c’est qu’il n’y a aucun hasard dans ce jeu. Aucun (pas de dés, pas de tirage de cartes). Un constat vraiment agréable pour les gros joueurs que nous sommes. En effet, après de nombreuses parties de Pandemic (où le hasard est présent avec le tirage de cartes), c’est agréable de passer à un jeu dans lequel on ne subit pas l’aléatoire.
La sève du jeu (jeu de mot, oui, oui) est que Photosynthesis n’est pas qu’un beau jeu, il est aussi intelligent et s’avère très intéressant pour les personnes qui s’y aventurent. C’est à la fois du jeu de placement, de gestion, d’anticipation, mais aussi de blocage : positionner ses arbres embête forcément les autres joueurs car le plateau central est assez petit, surtout dans une configuration à 4 joueurs.
En début de partie (le jeu se joue de 2 à 4 joueurs), chaque personne récupère le type d’arbres d’une couleur (14 au total par joueur : des grands, moyens et petits arbres, pour chaque couleur). Ci-dessous, un plateau individuel visible à gauche du plateau central (à droite, ci-dessous). Pour une vision plus globale du matériel, voici le livret de règles qui liste l’ensemble des éléments.
Chaque joueur a un plateau individuel en plus du plateau central de jeu. Ce plateau principal permet de sécuriser des emplacements qui rapporteront des points. Sachant qu’un élément essentiel est à prendre en compte : le soleil (qui tourne autour du plateau).
Si Photosynthesis peut impressionner au vu de la quantité de matériel, sachez qu’il est d’une simplicité déconcertante. Le livret de règles ne fait d’ailleurs que 4 pages, rien de difficile à comprendre ici. Tout repose sur votre façon de jouer car les mécaniques sont vraiment faciles à intégrer.
Pour les joueurs plus avertis, sachez qu’une version avancée du jeu est également inclus dans les règles. Je précise que nous n’avons pas testé la version avancée dans le cadre de ce test effectué sur 5 parties.
Le but de Photosynthesis, vous l’aurez compris, est donc d’optimiser la pousse de ses arbres. Et la partie prend fin quand le Soleil a effectué 3 tours complets du plateau (la partie dure donc 18 tours).
NOTRE AVIS
Photosynthesis est un jeu accessible mais qui n’est pas ennuyeux, bien au contraire. Nous sommes à la fois sur du jeu familial et sur un jeu de gestion aux nombreux choix tactiques. Les enfants trouveront, je cite, « Trop chouette ! » de faire pousser des arbres et d’essayer de positionner ses arbres (grands, moyens ou petits) à des endroits intéressants pour la suite (en anticipant l’emplacement du soleil par exemple) et en repérant les emplacements où il faudrait positionner un arbre. Par exemple, l’intérêt de poser un grand arbre sur le plateau est de pouvoir « lancer » des graines à des distances plus lointaines sur le plateau.
L’aspect esthétique et très visuel de ses éléments 3D permet une visualisation claire dans l’espace, un aperçu clair de la couleur d’arbres qui domine. Nous voyons exactement ce qui se passe sur le plateau central ainsi que dans la réserve de chaque joueur (la réserve est le plateau individuel que possède chaque joueur).
Clairement, le jeu fonctionne aussi bien avec des enfants (2 parties avec 2 enfants de 8 et 11 ans) qu’avec des gamers (3 parties avec 4 joueurs passionnés de jeux). Le jeu ne s’est évidemment pas déroulé de la même façon avec ou sans enfants mais il était tout aussi intéressant.
Par contre, prévoyez une grande table pour jouer. Une forêt ne se cale pas sur une table basse 😉
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