BlackBerry. Pendant longtemps ce nom a été synonyme du seul et unique téléphone que devaient posséder “les gens qui font du business”. Mon premier BlackBerry remonte à 2004 (je faisais du bizness !), c’était le 7100v si mes souvenirs sont bons. Puis j’ai eu le Pearl (trop beau !), et ensuite pas mal de Bold dont le 9900, LE BlackBerry qui a marqué des millions d’utilisateurs dans le monde. “Des millions, il va loin le Tode…”. Et bien en 2010, il y avait 46 millions d’utilisateurs de BlackBerry de par le monde ! Et oui !
Ayant souvent eu deux téléphones portables (un pro, un perso), le BlackBerry a longtemps été mon choix de prédilection pour le phone pro. Mon dernier fut le Q10, je l’ai encore d’ailleurs. Mais lorsque j’ai eu l’opportunité de tester le Passport dans sa livrée Silver Edition, j’ai remis le Q10 dans sa boîte et j’ai gardé sur moi le BlackBerry Passport Silver Edition pendant plusieurs semaines, en téléphone principal. Mon verdict ? Faisons d’abord un petit tour par les specs…
Les specs
BlackBerry Passport Silver Edition | |
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Dimensions | 128mm x 90mm x 9mm |
Poids | 205g |
Ecran | Format 1:1 (carré !) 4,5 pouces de diagonale Résolution VGA 1440 x 1440 |
Système d'exploitation | BlackBerry OS 10 |
Processeur | Qualcomm Snapdragon 801 avec des processeurs 2.2GHz Quad-Core (MSM8974-AA) Adreno 330, 450MHz GPU |
Mémoire | 32 Go de stockage interne + prise en charge d'une carte MicroSD de 128 Go hot-swappable |
Batterie | Batterie intégrée non amovible 3450mAH Jusqu'à 30h d'utilisation sur une charge |
Caméras | 13MP à l'arrière, OIS (stabilisé), f/2.0, Enregistreur vidéo HD 1080p à 60 fps 2MP en frontal, Enregistreur vidéo HD 720p |
Connectivité | 4G Wi-Fi b.g/n Bluetooth 4.0 LE GPS Accéléromètre Magnétomètre Gyroscope Capteurs Temps de Vol Lumière ambiante |
Prix (au 20/01/2016) | 579€ désimlocké |
Le BlackBerry Passport Silver Edition au quotidien
“Non mais Tode c’est quoi ce phone…???”. Ah ça, je l’ai entendu pas mal de fois cette phrase. C’est vrai que le form factor du Passport ne passe pas inaperçu, et pour cause : il a la forme d’un passeport. Plus que sa taille, c’est surtout sa largeur qui interpellent les gens. En ce qui me concerne, j’ai eu plusieurs phablets (dont le tout premier, et à l’époque c’était “mais tu téléphones avec une tablette ah ah ah !” alors que maintenant ce premier phablet ferait limite petit…) donc la taille du Blackberry Passport Silver Edition ne me gêne pas plus que ça. Il faut avouer que le fait de le tester en hiver est à son avantage dans le sens où j’ai un manteau, une veste, bref, toujours de grandes poches où il passe inaperçu. Dans la poche du jean’s il ne se fera pas oublier. Comme un phablet, en somme. L’écran carré tactile surprend aussi de prime abord mais on s’y habitue rapidement. Là où ce format carré peut un peu pêcher c’est lors de visionnage de vidéo, et encore, cela ne m’a pas empêché de passer de longs moments sur Youtube dans les transports en commun.
Pendant longtemps on a reproché à BlackBerry son univers fermé avec le manque d’applications par rapport aux centaines de milliers voire les millions d’applications disponibles sur les Store d’autres constructeurs de smartphones. Et bien depuis les dernières moutures de BlackBerry OS 10, il est possible d’installer des applications… Android ! Oui ! Toutes les applications du Google Play peuvent être utilisées sur le Passport (et les autres BlackBerry récents). Je passe pour ma part par Snap, un petit logiciel qui donne accès au Play Store directement depuis le BlackBerry. J’ai installé en fait juste trois applications qui me manquait : Instagram, Flipboard et Waze. Pour le reste le Blackberry World (le Store de BlackBerry) était pour moi bien assez fourni : Twitter, Facebook, Docs to Go, Dropbox, LinkedIn… Toutes les autres apps indispensables me concernant étaient dispo voire déjà pré-installées sur le device.
A l’utilisation, je n’ai jamais eu aucun soucis avec les applications Android et les applications natives. L’OS du Passport est robuste (un des gros points forts de BlackBerry) et très agréable au quotidien. On s’habitue assez vite au différents glissements sur l’écran : du bas vers le haut pour sortir et revenir à l’écran d’accueil, du haut vers le bas pour afficher les raccourcis (paramètres, activer désactiver le Wi-Fi le Bluetooth ou encore le Mode Avion, activer la lampe de poche, j’en passe et des meilleurs). Et de la gauche vers la droite pour afficher le Hub. Et là, on arrive au véritable super gros plus du Passport et des autres BlackBerry récents : le Hub.
Un des deux gros, très gros avantages de BlackBerry par rapport à la concurrence. Le BlackBerry Hub est l’endroit où vous avez accès à tous vos messages. Tout est au même endroit. C’est ultra pratique ! Les mails (issus de différents comptes IMAP, Gmail, etc., ce que vous voulez), les WhatsApp, les SMS, les messages Facebook… Tout est là ! Vous pouvez filtrer par compte, afin par exemple de voir uniquement les messages Twitter, ou bien que les mails pro. Difficile de retourner sur un modèle “éclaté” par la suite, avec une app de messagerie pour ceci, une app de messagerie pour cela…
L’autre gros plus, pour moi, du BlackBerry Passport Silver Edition, bien entendu c’est son clavier. Un régal, un plaisir, le kiff. Je fais beaucoup de fautes de frappe avec les claviers virtuels, ça me rend dingue. Je suis nul, et ce malgré des années à taper des blagues potaches sur FB Messenger. J’aime le clavier physique, c’est comme ça. Toutefois, bizarrement, je me suis rendu compte que je tapais moins vite au clavier du Silver Edition que sur mon iPhone. Mais sans maîtrise, la vitesse n’est rien : je tape moins vite mais à la fin, je rédige plus rapidement puisque je ne fais pas de fautes de frappe. Non seulement le clavier est agréable, mais en plus il est “tactile” dans le sens où il fait aussi office de trackpad. Cerise sur le gâteau, lorsque l’on tape, il y a la prédiction de mots comme chez les copains avec leur iDevice et autres Androphone. Sauf que là on a le choix : soit on tape sur le mot à l’écran, soit on fait un petit glisser vers le haut sur le clavier et ça valide le mot prédit. Sachant qu’il y a trois mots prédits, un à gauche, un au milieu, un à droite, il suffit de faire le “glisser” au bon endroit. On prend vite cette habitude et ça permet d’accélérer le débit de mots tapés par minute. Quel plaisir de pouvoir taper de longs mails sans craquer (et sans envoyer de très grosses bêtises issues du correcteur orthographique de l’iPhone…).
Le mot de la fin
Atypique, convivial, étonnant, beau (c’est subjectif, je sais), pouvant tenir facilement 24h… j’ai vraiment aimé avoir ce BlackBerry Passport Silver Edition comme téléphone principal pendant plus d’un mois. Le fait de pouvoir installer des applis Android rassure (même si on se rend vite compte qu’en vrai on n’utilise à peine qu’une demi-douzaine d’applis du Play Store quotidiennement, et encore). L’appareil photo fait le boulot, l’écran est agréable et lisible, et le Hub permet d’avoir une vue d’ensemble sur TOUS ses messages, en un clin d’oeil. Je n’ai pas eu l’utilité de BlackBerry Blend mais le fait de pouvoir brancher son BlackBerry à son Mac ou son PC ou sa tablette et d’avoir accès à tout le contenu du terminal y compris la messagerie et ce, de façon transparente, peut s’avérer bien pratique lorsqu’on est en mode sédentaire avec son smartphone. Avant, le BlackBerry était le téléphone des gens qui faisaient du business. Je dirais qu’aujourd’hui, il s’adresse à toutes celles et ceux qui utilisent de nombreux comptes de messagerie et qui écrivent beaucoup. Pour moi, le confort du clavier physique + le Hub font de ce BlackBerry Passport Silver Edition une vraie réussite.
Je ne connaissais pas ce modèle. Je sais que le BlackBerry est réputé pour sa qualité et bien entendu pour sa sécurité.
Perso, j’ai le Crosscall Trekker X1 mais je vais regarder ce modèle de plus près.