« …Au cours de la bataille, des espions rebelles ont réussi à dérober les plans secrets de l’arme absolue de l’Empire : l’Etoile de la Mort, une station spatiale blindée dotée d’un équipement assez puissant pour annihiler une planète tout entière… ». Cette phrase est issue du fameux texte déroulant servant d’introduction à Star Wars Episode IV: A New Hope. Le film Rogue One: A Star Wars Story nous raconte comment ces fameux espions rebelles ont réussi leur coup.
Avant toute chose, sachez que je suis un grand fan de Star Wars. Je ne suis pas incollable sur le sujet, mais j’aime vraiment cette saga depuis le jour où ma maman m’a emmené voir Le Retour du Jedi au cinéma. C’était un samedi je crois. Nous étions en 1983. Depuis j’ai bien entendu vu tous les films plusieurs (dizaines de) fois, j’ai beaucoup aimé les livres sur la Croisade noir du Jedi Fou, j’ai joué à KOTOR, à X-Wing vs. Tie Fighter ou encore à Lego Star Wars: Le Réveil de la Force (en fait je regarde mon fils y jouer… la boucle est bouclée. C’est flippant). Bref, j’aime beaucoup et je connais pas mal.
Quand Disney a annoncé Rogue One, je n’attendais pas spécialement grand chose de ce film. Un Star Wars sans un Skywalker, sans la Force, sans Jedi… Chelou. Mais bon, on verrait bien assez tôt ce que ça donnerait. Et puis le mercredi 14 décembre arriva, nous allâmes à quatre au Pathé quai d’Ivry histoire de matter le film dans de bonnes conditions, c’est à dire en IMAX 3D et en VO bien entendu. Et là, nous nous prîmes une bonne tarte dans la face. Explications.
L’histoire de Rogue One
Alors on l’aura compris, à la base nous suivons l’histoire des rebelles qui ont volé les plans de l’Etoile de la Mort. Ces plans serviront par la suite à Luke et à ses copains à faire sauter cette gigantesque machine de mort dans Star Wars Episode IV. Simple et sans fioriture ce scénar.
Mais le film va bien plus loin car il nous raconte et nous montre l’état de la Rébellion durant cette période où la découverte de l’existence de l’Etoile de la Mort sème bien le trouble parmi les rangs de l’Alliance. Imaginez, vous êtes un rebelle, l’Empire est partout, asservissant des populations entières, vous poursuivant sans relâche, et vous apprenez qu’une espèce d’astre de métal peut se balader dans l’espace et faire sauter des planètes en un coup de super gros rayon laser… Vous êtes un peu troublé n’est-ce pas ? Et bien une poignée de rebelles décident de ne pas baisser les bras et de foncer dans le tas.
L’histoire de Rogue One nous raconte comment l’Etoile de la Mort a été construite, et dans quel but. Et pourquoi il est important pour les personnages centraux de l’intrigue de récupérer à tout prix les fameux plans.
Mes impressions (Tode)
Je vais reprendre une phrase que mon ami journaliste Driss A. nous a dit, sourire aux lèvres et lunettes 3D toujours sur le nez, à la fin de la séance : « Wow, c’est Soldat Ryan dans Star Wars… ». Et bien je trouve que ça résume assez bien le film. Nous avons en effet affaire à un film de guerre. A ce titre, ce Rogue One: A Star Wars Story n’est pas un Star Wars « familial » dans le sens où il y a assez peu voire quasiment pas d’humour même si la franchise de K-2SO (l’androïde du film) peut parfois faire sourire. Sans être aussi bad trip que Saving Private Ryan (un de mes films préférés, si vous ne l’avez pas vu je vous le recommande chaudement), il faut avouer que Rogue One est bien un film de guerre dans un univers Star Wars. Cela peut paraître déconcertant mais la mayonnaise prend bien et le film nous tient en haleine du début à la fin.
Le début justement peut paraître un peu lent, bavard, avec selon moi un personnage vraiment trop sous-exploité, mais c’est pour mieux nous faire monter en pression et nous en mettre plein la tronche pendant la seconde moitié du film. Il faut dire aussi que vu que Rogue One est une « histoire Star Wars », entre Episode III et Episode IV, il était nécessaire de prendre un peu son temps pour poser chaque perso : on n’est pas dans une trilogie où au contraire il faut en garder sous le pied sur la psychologie et le passé des différents protagonistes (façon Rey dans Episode VII…). Sur ce point je trouve que c’est plutôt bien fait, on comprend assez vite ce que les personnages ont vécu et traversé pour en arriver là. Alors ça reste Star Wars hein, c’est relativement manichéen, mais c’est cool.
Visuellement le film est ouf. La 3D n’est pas agressive du tout et couplé à une ambiance sonore de folie, on se retrouve au coeur de l’action façon Star Tour. Quand c’est calme, c’est calme. Mais quand ça part c’est la FO-LIE. Les décors, les effets spéciaux, tout se mélange super bien. On sent du début à la fin la très grande maîtrise de Lucasfilm.
Les acteurs sont bien trouvés (OMG Felicity Jones…) et ça ne surjoue pas. On est à des années lumières du ridicule de certaines scènes de Episode II…
Vraiment, une très agréable surprise ce petit Rogue One: A Star Wars Story. Incontournable pour les fans de Star Wars, le film plaira bien entendu aussi aux amateurs de film de guerre. Mais aussi à celles et ceux qui aiment les film avec des « héros malgré eux » qui ne reculent devant rien pour défendre leurs idéaux. Pas le meilleur Star Wars… Mais pas loin. Un bon trip, un film à voir au ciné, assurément. Avec une fin de dingue qui a fait dire à toute la salle mercredi soir « mais noooooooooon trop fort ! ».
L’avis de Playmosolo
(Note de Tode : alors avec mon introduction, vous vous dites que oui, Tode il fait genre mais en fait c’est un gros psychopathe de Star Wars… Et bien non. Je suis un gros ignorant en comparaison du savoir de Playmosolo. Ce dernier connait tout sur Star Wars et il fait parti de la Ligue de Sabre Laser de La Rochelle. Oui, ça existe. Oui, il est ouf de Star Wars. Et peut-être un peu ouf « tout court » aussi, ah ah).
Honnêtement, j’étais mitigé, voir sceptique. Les critiques parlaient d un « film de guerre à la star Wars ». J’avais peur que ça soit un de ces « films de trop » qui alourdissent voir plombent une licence. J’avais peur que l’absence d’une facette importante (pour moi en tout cas) de l’univers – Jedi et Sith – affadissent le tout.
Je suis aussi très attaché à Dark Force, le jeu vidéo, or c’est censé être la même histoire, mais avec le coup de balais (karcher ?) de Disney… de quoi faire grincer des dents…
Eh ben j’ai passé un très bon moment ! C’est un très bon film !
Bourré de clin d’oeil à la suite directe (Episode IV, un nouvel espoir) et à ce qui s’est passé avant (série animée Rebels en particulier) ! un ensemble bien dosé entre tension et dose d’humour, mais un film sombre qui montre enfin l’impact de l’Empire… Un final grandiose avec une montée en tension crescendo !
Il n’y a pas de Jedi, non, mais on sent que « l’ancienne religion » reste au centre de cette histoire grâce à pas mal d’indices ici et là. Bref, un très bon film de la lignée Star Wars, mais il est difficile de le comparer aux autres tant le thème et la façon de le traiter sont différents. Une belle pièce du puzzle qui trouve à s’agencer parfaitement dans la saga !
Rogue One: A Star Wars Story
Sortie le 14 décembre 2016
Film américain de Gareth Edwards (II)
Durée : 2h14
Avec Felicity Jones (Oh… Felicity…), Diego Luna, Ben Mendelsohn, Mads Mikkelsen, Donnie Yen, Forest Whitaker…
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