Sorti le 12 décembre, ce Spider-Man emmené par SONY Picture Animation, nous fait découvrir Spidy sous les trais de Miles Morales :le jeune gamin de Brooklyn qui va se glisser sous le masque du super héros dans la ligne temporelle des comics Ultimate Marvel.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette incursion à couper le souffle dans un autre univers est particulièrement excellente.
Un univers graphique hybride
La première chose qui frappe dans ce film d’animation c’est… son animation. Ok, elle était facile.
Mais Sony a réellement réussi à créer un univers graphique propre à son film : A mi chemin entre la bande dessiné animée, l’animation 3D, le matte painting et l’animation classique 2D, le rendu visuel est totalement inédit. Vous n’avez vraiment pas eu l’occasion de voir ça à l’écran très souvent. J’ai même hésité à dire « jamais vu », mais j’ai trop peur de dire une connerie. Quoi qu’il en soit, il est suffisamment différent de ce que l’on connait pour nous marquer la rétine et l’esprit. Inspiration pop culture totalement assumée, vous retrouverez du Andy Warhol, du Roy Lichtenstein, du manga et du pur comics.
Dit comme ça, vous pourriez imaginer un joyeux bordel visuel, fouillis à souhait, bref un dégueulis de couleurs. Que Nenni ! (Oui j’avais envie de placer un « Que Nenni « )
Le résultat est absolument parfait. Chaque inspiration trouve sa place tant dans la trame scénaristique que dans l’univers qu’elle apporte. Chaque personnage porte dans son character design tout l’univers qui l’entoure. C’est beau. C’est propre. C’est incroyable. Ça rappelle du Space Jam à l’époque !
Bref graphiquement on a là un must de la pop culture. Note : 27/20.
Un scénario efficace qui ne prend pas le spectateur pour un abruti
Il faut le reconnaître, les deux derniers Spider-Man des productions Sony (Amazing Spider-Man 1 et 2) ne brillaient pas par leur profondeur. Sauvés par un casting correct mais coulés par une réalisation / production approximative et résolument trop commerciale, leur scénarios amenait le spectateur un peu nulle part.
Ici, on sent que la leçon a été retenue, et confier le scénario aux scénaristes de La Grande Aventure LEGO (Chris Miller et Phil Lord) a été une excellente idée. La trame est percutante, les personnages sont surprenants, attachants, et quelque part… crédibles. Humains, imparfaits, mais bienveillants… bref, tout l’esprit Marvel est bien là.
Notre héros, Miles Morales, se retrouve donc déraciné dans une école élitiste, en plein conflit d’autorité avec son père policier. En pleine adolescence, le voilà encore plus déboussolé lorsqu’il se retrouve avec des pouvoirs incontrôlables après s’être fait mordre par une araignée cheloue… Tout ça vous dit quelque chose? Oubliez ! Je vous rappelle qu’on est dans un univers alternatif ! La méthode plait ou pas, mais les comics sont ainsi, et du côté respect du comics, on est bon.
Fort heureusement, un dessein secret de Wilson Fisk (alias le Caïd) avec un joujou inter-dimensionnel va apporter à Miles quelques alliés de soutien pour l’aider à passer outre les nombreux obstacles.
Plein de fraîcheur, pas trop de naïveté ni de sensiblerie, l’histoire suit un rythme parfaitement dosé. Les combats, superbes, ne durent pas pour autant vingt plombes. Chaque personnage important à le temps d’être découvert, et à la sortie de ces deux heures de film, on n’a vraiment pas la sensation que des éléments ont été bâclés. Et rien que pour ça : Merci !
Une bande originale entraînante
Porté par une bande son hip-hop parfaitement bien sentie, même le fan de rock en moi s’est laissé transporté. Parfaitement ancrée dans le monde d’aujourd’hui, la soundtrack vous attrape au vol et vous embarque dans le voyage initiatique de Miles « Spider-Man » Morales. Elle colle parfaitement à toutes les étapes du film. Tantôt mélancolique, tantôt épique, ce film est un vrai voyage sensoriel dans lequel nos oreilles sont chouchoutées autant que nos yeux.
Conclusion
C’est bien simple, lorsque les lumières se sont rallumées, j’avais 3 envies :
- Revoir le film !
- Ecouter la BO !
- Revoir le film !
Que ce soit avec vos potes, vos gamins, vos parents, allez voir ce Spider-Man Into the Spider-Verse (oui je m’attache à ce titre original car je déteste cette mode française qui consiste à changer des titres anglais par des titres anglais différents, ici : « New Generation ». Même si le titre fait sens, c’est non! On respecte le boulot original, point barre).
Il est fun, il est coloré, il est surprenant, il est touchant… nous avons ici une petite pépite qui va marquer un bon nombre d’esprit et qui vaudra largement le coup d’être revu.
Bref, premier Marvel sorti depuis la disparition de notre tant aimé et estimé Stan Lee, il lui rend hommage de la plus belle des façons : En nous faisant rêver.