On a vu Hardcore Henry… et on a aimé !

Le synopsis

Hardcore Henry commence alors que vous ne vous souvenez de rien. Principalement parce que vous venez tout juste d’être ramené d’entre les morts par votre très jolie femme. Elle vous dit que votre nom est Henry. A peine cinq minutes plus tard, on vous tire dessus, votre très jolie femme est enlevée, et vous allez devoir aller la sauver. Le kidnappeur est un certain Akan, un puissant chef de guerre avec une armée de mercenaires, et un plan pour la domination planétaire. Tout cela dans la ville de Moscou, qui vous est complètement inconnue. Et bien entendu tout le monde semble vouloir votre peau. Tout le monde, sauf un mystérieux personnage appelé Jimmy. Il est peut-être de votre côté, mais vous n’en êtes pas totalement sûr. Si vous pouvez survivre à la folie, et résoudre le mystère à l’origine de cette course poursuite sans fin, vous pourrez découvrir quel est votre but et la vérité derrière votre identité. Bonne chance, Henry. Vous allez probablement avoir besoin…

Je vais tâcher de vous donner en quelques lignes mon avis sur Hardcore Henry sans vous spoiler. Mais sachez d’ors et déjà que si vous êtes un gamer, féru de FPS bien hardcore, vous allez adorer ce film déjanté.

Ca commence doucement…

…et ça part complètement en vrille au bout de cinq minutes, pour ne quasiment jamais s’arrêter pendant 1h30. Le générique nous met immédiatement dans l’ambiance : ça va charcler. Hardcore Henry est le projet fou de Ilya Naishuller : l’idée pour ce jeune réalisateur russe est de concevoir un long métrage entièrement filmé en caméra subjective. Il n’en est pas vraiment à son coup d’essai puisqu’il avait réalisé en 2013 le clip de Biting Elbows – Bad Motherfucker intégralement à la première personne.

Le film Hardcore Henry s’apparente vraiment à un jeu vidéo, tous les ingrédients du FPS sont réunis : seul à dérouiller des dizaines d’ennemis, une profusion d’armes, un allié qui nous guide et parfois nous épaule, un GPS (pour la map), un boss de fin de niveau, du level up… On s’y croit vraiment ! En plus Harry maîtrise l’art du parkour, nous donnant une pincée de Mirror’s Edge de-ci de-là.

Comme dans tout bon FPS (First Person Shooter), il y a quelques temps de répit mais sachez que ça shoote à tout va, ça découpe, et c’est bien hardcore avec des moments d’anthologie comme la traversée d’un van en moto ou encore un burly brawl dantesque. Ajoutez-y des dialogues bien barrés et vous obtenez un cocktail détonnant ! Notez que la VF est tout à fait honorable.

A propos des dialogues, ils sont pour la plupart dispensés par Sharlto Copley, l’excellentissime acteur de District 9. Le personnage de Jimmy est un peu plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord, et Sharlto s’éclate vraiment dans son rôle. +1000 pour sa petite position lors d’un tir au bazooka… Quant au méchant Akan, sorte de Kurt Cobain albinos, il est bien caricatural comme il se doit.

Foncez…

…si vous aimez les FPS hardcore ! Sinon vous risquez de faire comme deux jeunes femmes qui étaient dans la salle : elles sont sorties au bout de vingt minutes, c’était too much pour elles…

Avec mon ami JiM nous avons bien rigolé pendant la projection, même s’il nous a fallu faire une heure de route aller-retour pour aller voir Hardcore Henry. En effet le film ne passait pas dans le multiplexe UGC près de chez nous. A vrai dire à Paris et très proche banlieue, le film ne passe que dans une dizaine de salles à peine ! Alors dépêchez-vous si vous voulez vivre cette expérience au ciné. Croyez-moi ça vaut le détour.