Ghost in the Shell : avant-propos

C’est pour bientôt ! Le 29 mars prochain sort le film Ghost in the Shell, avec des vrais gens dedans ! Bon okay, avec aussi beaucoup, beaucoup d’images de synthèse, mais c’est cool ! Vous ne connaissez pas GITS…? Alors c’est parti pour le synopsis du film :

“Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.”

Ça a l’air pas mal non ? Et bien ça a l’air encore mieux en image ! Voici la dernière bande-annonce, en français :

https://www.youtube.com/watch?v=_W6AXMuyA0k

Ghost in the Shell, la polémique ?

Je suis fan du manga et de l’anime dont le film s’inspire, vous l’aurez certainement compris. Je suis les aventures de Motoko Kusanagi depuis le tout début des années 90, et je ne compte plus les fois où j’ai vu les deux premiers films d’animation, les anime Stand Alone Complex, et où j’ai joué sur PSP au FPS avec Motoko qui mitraille à tout va, aidée par les Tachikomas (des “petits” robots tanks-araignées très intelligents). Sans parlé par la lecture assidue des manga. Alors oui, je suis très impatient et très excité par la venue de ce film que les fans n’espéraient plus.

Ce que j’affectionne dans le manga ce sont les différents thèmes abordés, thèmes qui aujourd’hui dépassent les frontières du dessin animé japonais et de la science fiction : un robot peut-il être vivant ? Si un robot ou une machine “pense” et a conscience d’elle-même, pouvons-nous dire qu’ils sont vivants et l’égal de l’homme ? Ce qui fait de nous des êtres humains, c’est à dire notre intelligence, notre “âme”, tout cela peut-il exister sans notre corps ? Masamune Shirow, l’auteur du manga, nous emmène au fil des chapitres et des anime et des films d’animation dans un tourbillon où la réponse semble clair, et pourtant si difficile à accepter. La mangaka (l’auteur) insère aussi des thèmes de manière plus abstraite mais tout de même bien présents comme par exemple l’immigration (Corée Chine Japon, une longue, très longue histoire…).

Alors pourquoi le mot polémique ? C’est parce que l’héroïne du manga s’appelle Motoko Kusanagi, elle est japonaise, et l’histoire se déroule au Japon. Là, c’est une (belle) actrice américaine qui joue le rôle de l’héroïne : Scarlett Johansson. Avec un réalisateur anglais : Rupert Sanders. Et l’héroïne ne s’appelle plus Motoko mais Mira Killian. Dès lors, beaucoup y sont allés dans le fait que le film fasse du whitewashing complet, technique qui consiste à faire en sorte que les personnages principaux d’un film sont blanc de blanc. Et pas noir, ou asiatique comme ça aurait pu / du être le cas dans GITS.

Le film devant toucher un public le plus large possible pour faire le plus d’entrées possibles et donc générer le plus de cash possible, c’est mieux s’il est porté par une actrice dite “bankable”. Scarlett est super bankable. Le réalisateur s’inspire du film d’animation de Mamoru Oshii (une merveille) mais il doit aussi apposer sa patte au long métrage qu’il réalise. Il doit aussi suivre certaines directives de la production… Tout cela mis dans un shaker nous donne un Ghost in the Shell avec notamment une héroïne US. Alors oui, étant fan du manga, et trouvant les japonaises très jolies (je me rends compte que ça sonne très, très geek tout ça ^^), j’aurais préféré avoir une Motoko qu’une Mira. Après voilà, on sait ce qui est nécessaire, ou ce que les studios de cinéma américains pensent qu’il est nécessaire de faire, pour faire un film ou un remake bankable. Car oui, tout est question de bankable, à la fin.

Des internautes se sont emparés du site lancé par la Paramount iammajor pour faire entendre leurs avis quant au whitewashing…

Nous verrons bien le 29 mars prochain ce que vaut le film. Et près de 20 ans après, c’est toute la culture manga et japanimation tech / futuriste / cyber qui va se retrouver sous le feu des projecteurs au travers de ce film et ça, c’est plutôt cool.

 

 

 

 

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