Le Sony Xperia Z3+ (appelé Z4 dans d’autres contrées…) peut être considéré comme une version de transition entre le très bon Xperia Z3 et le futur Z5, ce dernier étant attendu comme le messie par les aficionados de la marque japonaise. Si au marketing les responsables ont décidé de le nommer Z3+ et non Z4, c’est qu’il doit y avoir une raison bien particulière, non ? Penchons sur ce que vaut cet Xperia sur le papier avant de passer au test IRL (In Real Life).
Les spécificités techniques
- 144 grammes
- Ecran IPS 5,2″ 1080p Full HD épaulé par le X-Reality pour mobile
- Batterie 2930 mAh
- 146,3 x 71,9 x 6,9 mm
- IP 65 et IP 68 (étanche et protégé contre la poussière)
- Capteur photo 20,7 Mpx à l’arrière et 5 Mpx en façade
- Android 5.0 Lollipop
- Processeur Snapdragon 810
Comme vous pouvez le voir il s’agit d’une véritable bête de course, du moins sur le papier. Etanche, beaucoup de megapixels, Android Lollipop (pour moi le meilleur OS pour smartphone), léger, très fin… Et beau. Que demande le peuple ?
Dans la vraie vie
Et bien dans la vie de tous les jours, on déchante un peu. La faute au coeur du Z3+, ou plutôt devrais-je dire à ses huit coeurs. Car le processeur dont est équipé cet Xperia vient gâcher la fête. Le portable chauffe de manière inconsidéré sans raison apparente lors de tâches usuelles telles que le surf sur internet, les flâneries sur réseaux sociaux ou encore la prise de quelques photos. Voici ci-dessous le pop-up auquel j’ai eu droit par exemple après avoir pris 5-6 photos de mini-moi lors d’une balade dans un parc parisien :
Et effectivement, l’appli s’est fermée. De toutes façons je ne pouvais plus ternir le Z3+ dans ma main tellement il chauffait. J’ai eu peur un moment d’assister à une combustion spontanée. C’est vraiment dommage, très dommage même, car ce smartphone a tout pour plaire.
J’ai réellement apprécié la vélocité du Xperia Z3+, sa prise en main, son design. Sony n’en est pas à son coup d’essai et ça se sent avec ce smartphone. Malheureusement la surchauffe est accompagnée d’une consommation extrême de la batterie. Il m’est arrivé de perdre 10% de batterie en moins d’une heure, en ne faisant absolument rien avec le portable. Alors que dire de l’état de la batterie après une heure de lecture vidéo ou d’Asphalt 8 Airborne (très bon jeu de voiture qui utilise toutes les ressources du smartphone)…
La surcouche Xperia apporte son lot d’applications propriétaires, comme le Xperia Lounge donnant accès à du contenu exclusif (vidéos, etc.) en mode VIP ou encore un gestionnaire de photos avancé. Personnellement je suis un fan des stock ROM donc je n’ai pas beaucoup utilisé ces apps. J’ai cependant beaucoup apprécié pouvoir jouer directement sur le Z3+ à mes jeux PS4 grâce au Remote Play.
Du côté de l’appareil photo (Sony fait parti des nouveaux maîtres du jeu des appareils photo pour amateurs avertis avec notamment la famille des A7) on constate du bon et du moins bon, comme avec les autres Z. La partie traitement de l’image vise parfois très juste, cependant il arrive qu’elle aille un peu trop loin en lissant méchamment l’image ou en poussant le contraste et la saturation plus que de raison. Les photos sont dans l’ensemble très satisfaisantes mais ne pourront pas toujours soutenir la comparaison face à celles d’un iPhone 6 ou d’un Galaxy S6.
Après plusieurs semaines d’utilisation en compagnie du Z3+, on se dit que Sony est passé à côté d’un flagship en or. Avoir un Sony c’est sortir du lot, se différencier. Mais comme dit l’adage, « sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Je ne saurais dire si le Snapdragon 810 est trop puissant mais il semble être le principal acteur dans ce qui plombe littéralement l’utilisation au quotidien de ce téléphone (et pas uniquement celui-ci me dit-on dans l’oreillette).
Si Sony parvient avec le Z5 à régler les soucis de consommation excessive, de réchauffement climatique miniature, ainsi que les excès du traitement de l’image, nul doute que la célèbre marque japonaise tiendra un sérieux prétendant au titre du meilleur smartphone 2015.
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