BlackBerry Priv : le test

Le BlackBerry Priv marque un véritable tournant chez BlackBerry. En effet, pour la première fois de son histoire le constructeur canadien utilise un autre système d’exploitation que le sien et non des moindres : Android OS. Android sur BlackBerry… On m’aurait dit ça à l’époque où le Bold était mon smartphone de référence, je n’y aurais jamais cru. Alors que vaut le dernier né de BlackBerry ?

BlackBerry Priv : les caractéristiques techniques

BlackBerry Priv
SystèmeAndroid OS 5.0
DimensionsHauteur : 147 mm (184 ouvert)
Largeur : 77,2 mm
Profondeur : 9,4 mm
Poids192 g
Ecran5,4 pouces de diagonale
16:9
Résolution 2560 x 1440
540 PPI
Profondeur des couleurs 24 bits
ProcesseurQualcomm 8992 Snapdragon 808 Hexa-Core, 64 bits

Adreno 418, 600MHz GPU
Processeur graphique (GPU) : Mali-T628 MP4
Mémoire vive (RAM)3 Go
Mémoire de stockageFlash de 32 Go
Mémoire extensible via carte mémoire microSD échangeable à chaud jusqu'à 2 To
CamérasCAMÉRA ARRIÈRE
Appareil photo 18 mégapixels avec autofocus
Stabilisateur optique d'image (OIS)
Autofocus à détection de phase (PDAF), Mise au point rapide
HDR
Objectif à 6 éléments - f2.2
Enregistrement vidéo 4K à 30 fps
Résolution vidéo 4K à 30 fps

CAMÉRA FRONTALE
Mise au point fixe 2MP, f2.8
Stabilisation de l'image et de la vidéo
Enregistreur vidéo HD 720p
ConnectivitéBluetooth 4.1 LE, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, GPS, 4G, NFC
BatterieBatterie Lithium-Ion non amovible 3410mAh
Prix (au 28 mars 2016)799 euros sans abonnement

Un smartphone sans équivalent technique

Aujourd’hui la plupart de téléphones se ressemblent, et au niveau des fonctionnalités font à peu près tous la même chose. Ce qui va souvent faire la différence pour les acheteurs sera le design, la qualité de l’appareil photo, l’autonomie du smartphone ou encore ce qu’il véhicule d’un point de vue “appartenance à un groupe”. Pendant longtemps, avoir un BlackBerry signifiait justement “je suis un businessman”. Il a aussi été prisé par les jeunes, notamment pour BBM (la messagerie de BlackBerry) et son clavier permettant de taper des messages swap plus vite que l’éclair.

Aujourd’hui la marque nous revient avec un smartphone qui sur le papier est très, très alléchant : un clavier physique (LA marque de fabrique de BlackBerry) coulissant, des caractéristiques techniques intéressantes, un design différenciant, le tout… sous Android. Alors tout cela, dans la vraie vie, ça donne quoi ? Et bien c’est pas mal du tout ! J’ai utilisé le BlackBerry Priv en smartphone principal pendant plusieurs jours et j’ai dans l’ensemble apprécié l’avoir avec moi en toutes circonstances. J’utilise beaucoup mon smartphone, aussi bien d’un point de vue professionnel que pour une utilisation ludique. Ayant eu de nombreux BlackBerry par le passé (mes préférés étant le Bold 9990 et le Passport) j’ai toujours eu un faible pour les claviers physique de la marque. J’étais donc impatient de tester le clavier du Priv.

Le clavier physique

Ce clavier coulissant est une excellente idée ! On peut choisir d’utiliser un clavier virtuel comme sur tous les smartphones, ou d’un simple petit glissement faire coulisser le clavier et taper son texte sur de vraies touches. Je vais être très honnête : je n’ai pas retrouvé le confort d’utilisation que j’avais sur mon BlackBerry Q10 ou mon Bold. Mais après un petit temps d’adaptation, on arrive à écrire normalement et pendant un long moment. Je me suis surpris plus d’une fois à passer du clavier virtuel au physique, et inversement, selon ce que je voulais faire, selon l’application, ou autre. En plus, j’ai retrouvé sur le Priv ce que j’avais adoré sur le Passport, soit un clavier physique qui est aussi tactile : on peut bouger le curseur dans du texte à partir du clavier en faisant glisser son pouce comme sur un trackpad, et lorsque l’on tape du texte on peut “lancer” le mot prédit d’un glissement vers le haut sous le mot choisi. Un coup à prendre mais une fois qu’on a pigé, ça permet de taper encore plus vite ! Je ne dirais pas que je tape plus vite sur le clavier physique par rapport au clavier virtuel, mais au moins je fais beaucoup moins de fautes (je craque littéralement parfois à écrivant des messages sur clavier virtuel et en tapant trois “rt” au lieu de “et”… Oui je l’avoue je ne suis pas doué, d’où mon kiffe des claviers physique). Un bon point donc, pas parfait mais la barre avait été mise très haute avec les autres modèles de la marque. Je n’ai pas noté de jeu au niveau du l’écran par rapport au clavier. A voir ce que cela donnera après plusieurs mois d’utilisation.

BlackBerry Priv Moovely

Le design

Bon, comme on dit, les goûts et les couleurs… Personnellement j’aime beaucoup le travail effectué par la marque sur le design de l’appareil. Un écran incurvé sur les côtés (devenu à la mode depuis quelques temps), un dos type carbone, le cerclage de l’appareil photo, la couleur noire… pour moi c’est classe, original, et différenciant comme je le disais plus haut. J’ai eu un peu de mal à m’habituer au bouton Power à gauche et aux boutons de volume à droite mais après quelques jours le réflexe était pris. Et que dire de cet écran, tout simplement superbe ! Un des meilleurs que j’ai pu voir : très lisible (merci les 540 DPI), de belles restitutions des couleurs, et bien entendu très réactif.

BlackBerry_Priv_Moovely-10

BlackBerry, sous Android

Ça m’a fait bizarre quand même au début. BlackBerry sous Android. Mais BlackBerry a su enrichir ce système d’exploitation sans le surcharger. Après le petit clin d’oeil lors du démarrage de l’appareil (on voit la mascotte Android est protégée par le bouclier BlackBerry), on découvre tout son environnement habituel sous Lollipop (Android 5.0) agrémenté en premier lieu par le Hub. Ah, le Hub… C’est pour moi LE gros atout du BlackBerry Passport. Sur le Priv on retrouve ce Hub avec tous nos messages réunis au même endroit, ce qui permet de gérer toutes ses conversations (SMS, WhatsApp, e-mails, FB Messenger, etc.) en un seul et même “lieu”. Ultra pratique. On perd sur Android la navigation par “raccourcis glissés” que l’on avait sur BlackBerry OS mais cela est inhérent au système d’exploitation. Le Hub reste bel et bien là, nous permettant en un coup d’oeil d’avoir une vue d’ensemble sur ses messages et son calendrier.

Hub - Blackberry Priv Moovely

Sur le Passport j’avais pu installer quelques applications Android en feintant un peu. Là, nous sommes sur un BlackBerry tournant sous Android donc un monde entier d’applications s’ouvre à nous ! BlackBerry a été bien inspiré, quand on voit que Facebook a par exemple décider d’arrêter le développement de ses applications Facebook et WhatsApp pour plateforme BlackBerry OS… Le Priv est donc sûrement le premier d’une nouvelle et longue lignée de terminaux BlackBerry sous Android. Quoi qu’il en soit, ce fut top de pouvoir avoir sur un BlackBerry mes applications favorites : Instagram, Clash of Clans, VSCO, Waze, SNCF (grrrrr), Citymapper, Qobuz, j’en passe et des meilleurs. Ça peut paraître idiot comme listing pour les utilisateurs d’Android, mais pour les aficionados de BlackBerry OS c’est inespéré ! Android quoi ! On peut tout faire, comme envoyer du contenu depuis le BlackBerry vers un Chromecast…

La vie privée est importante

Ce qui est top aussi sur le BlackBerry Priv, c’est que nos données sont chiffrées par défaut. BlackBerry étant le leader en matière de sécurité et de confidentialité, on n’en attendait pas moins sur le Priv. Outre le chiffrement des données (terme à la mode ces derniers temps…), BlackBerry a pris des mesures supplémentaires au niveau matériel et logiciel afin d’authentifier le système d’exploitation Android pour protéger l’appareil contre des logiciels malveillants et des tentatives de corruption de l’OS.

DTEK - Blackberry Priv Moovely

Le DTEK de BlackBerry nous permet de savoir quand notre vie privée peut être compromise afin de prendre des mesures pour la garantir. Il s’agit en fait d’une application qui nous permet très facilement de voir quelle est la “note de sécurité globale” de l’appareil. On peut à partir de DTEK contrôler l’accès des applis à la localisation, aux renseignements personnels, et même au microphone et à l’appareil photo. La confidentialité comme on ne la trouve sur quasiment aucun autre portable.

Le multimédia

Avec ses caractéristiques techniques, vous vous en doutez, le Priv s’en sort très bien aussi bien sur les jeux que sur la lecture de fichiers vidéo ou audio. Pour la partie photo, le BlackBerry Priv s’en sort plutôt pas mal, s’en atteindre le niveau des ténors du moment, américains et coréens. Mais pour des clichés “de tous les jours”, il suffit amplement. Pour vous faire une idée je vous invite à aller sur le topic officiel des photos prises au Priv sur le forum de CrackBerry.

Le mot de la fin

Pour un premier essai, on peut dire que BlackBerry frappe fort avec ce Priv. Le seul réel défaut pour moi pourrait être le prix… et encore. 799€ à l’heure où je vous parle, c’est une somme certaine, situant le BlackBerry Priv au niveau des smartphones haut de gamme du marché. Il faut toutefois souligner tout l’aspect sécurité que l’on a avec le Priv et qu’on ne retrouve pas sur les fameux smartphones haut de gamme de la concurrence. Et cette sécurité a un prix (on pourrait dire que justement “elle n’a pas de prix”). Le smartphone a su m’accompagner du matin au soir sans avoir besoin de le recharger dans la journée, Qobuz dans les oreilles deux heures par jour, relié en Bluetooth à ma montre connectée, le Hub étant mis à contribution tout au long de la journée, avec le lot habituel de Instagram, de blagues vaseuses échangées avec Hadrien via FB Messenger, du check d’info sur Flipboard, etc. Un premier essai réussi pour BlackBerry !

 

 

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