Alors que Player Unknown Battleground (PUBG pour les intimes) entame sa 34e semaine de Early Access, revenons sur le phénomène avant la sortie officielle de la V1.0 fin 2017.
34 Semaines plus tard
Basé sur le Ô combien populaire principe du Battle Royale popularisé par le film japonais éponyme ou la saga Hunger games, PUBG s’est hissé en quelques semaines au rang du jeu réunissant le plus de joueurs en même temps sur Steam (1,3 Millions de joueurs simultanés) et se permettant même de détrôner League of Legend comme jeu le plus streamé sur la plateforme Twitch.
Comment expliquer un tel engouement?
Avant toute chose, un petit récapitulatif pour les 2 du fond qui n’ont pas suivi ces 8 derniers mois.
PUBG, ou le Battle Royale, c’est quoi?
Vous prenez 100 bonhommes et vous les parachutez (littéralement) sur une île de 64 km² (8 x 8 km). A peine ont ils touché le sol qu’ils se doivent de trouver du matériel (du loot) : tant de l’armement que de l’équipement et du matériel de soin afin de rester en vie.
But du jeu: être le dernier survivant. Tel le Highlander des temps modernes, « il ne peut en rester qu’un ».
Un zone blanche aléatoire est alors indiquée sur votre carte par un cercle, qui délimitera alors la zone à atteindre pour tous les joueurs. Afin de vous inciter à la rejoindre au plus vite, une zone bleue représentant un gaz se réduira avec le temps jusqu’à rejoindre la zone blanche. Restez en dehors de cette zone bleue à vos risques et périls car vous subirez alors des dégâts croissants.
Une fois que la zone bleue a rejoins la zone blanche, le jeu réduit la zone blanche et on continue jusqu’à une zone blanche de quelques mètres de diamètre.
De cette manière, le jeu s’assure à la fois que tous les joueurs vont bien dans la même direction pour s’étriper gaiement, mais garanti également une durée de partie maximale d’une trentaine de minutes (pour les derniers survivants bien sûr)
Un gameplay pour tous les goûts
La première chose qui fait le plaisir de ce jeu est que le top 10 est vraiment quelque chose d’atteignable.
En effet, lors du passage de l’avion au dessus de l’île (son trajet étant aléatoire à chaque partie), chacun saute où il veut. Alors que certains joueurs sauteront sur des zones à haute densité de loot militaires – mais donc très prisées et impliquant un combat immédiat – d’autres choisiront des zones moins denses, donc prenant le risque de s’équiper moins vite mais en rencontrant moins de monde.
Ainsi qu’on soit un très bon fragger en série ou un petit furet des Balkans, atteindre les derniers cercles est quelque chose de réalisable.
Maintenant ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit: gagner une partie ne sera pas votre quotidien.
Une chasse intelligente dans Player Unknown Battleground
En effet, atteindre le fameux « Winner Winner Chicken Diner », vous demandera à la fois de l’acharnement, du skill et de la jugeotte. Car oui, on parle bien ici d’une chasse à l’homme virtuelle. Et derrière chaque avatar, se cache un cerveau qui essayera de vous échapper et/ou de vous tuer.
Et c’est là que le jeu prend toute sa saveur.
PUBG vous permettant de jouer seul, par équipes de 2 ou par équipes de 3 ou 4, il vous faudra faire preuve d’un peu de réflexion : pour décider de votre prochain déplacement, si celui-ci se fera à découvert, à pied, en véhicule (moto, voiture, bateau), est-ce que vous contournez l’échange de tir que vous entendez à l’est ou bien est ce que vous foncez dans le tas pour looter ce futur tas de cadavres?
Car oui, rarement un jeu (en dehors peut être de son grand frère Arma – dont PlayerUnknown est un ancien dev) vous incitera autant à ouvrir grand vos yeux ET vos oreilles, un soin tout particulier ayant été apporté à l’environnement sonore de PUBG.
Entendre une porte claquer ou des bruits de pas sur le parquet à 10m de vous alors que vous étiez paisiblement en train de looter, et d’un coup vous vous surprenez à vous figer, l’oreille au aguets, à essayer d’identifier la direction du bruit susmentionné. Si vous êtes en escouade, vous demanderez à vos camarades s’ils ont entendu le même bruit, dans quelle direction, et vous voilà à coopérer de la manière la plus naturelle du monde.
Courir, marcher ou ramper sur différents matériaux produira des sons bien différents, et d’intensités différentes.
Et de cette gestion des sons, alors que vous étiez en position de prédateur, votre cible s’alignant dans votre optique 8x à 400m de là, vous devenez la proie, alors qu’un coup de feu étouffé par un tir de silencieux éclate la fenêtre juste derrière vous. Émotion garantie.
Subtile mélange de chance et de stratégie, chaque partie sera donc par nature différente de la précédente.
Une rejouabilité infinie : Adapt or Die
Autre très gros point fort du jeu: son équilibre.
Ici, pas de favoritisme en début de partie. Vous ne pourrez pas acheter d’arme plus puissante que votre voisin afin de vous faciliter les débuts de partie. Les achats ingame (par monnaie gagnée en fonction de vos résultats) sont purement cosmétiques et chaque joueur saute de l’avion complètement désarmé. De plus la répartition du loot dans les bâtiments, comme le spawn des véhicules, est aléatoire à chaque partie.
Ajoutez à cela une météo aléatoire – mais pas encore dynamique – (orage: qui réduira votre capacité de détection auditive, brouillard: qui réduira votre capacité de détection visuelle à une vingtaine de mètres, plein jour, crépuscule: qui réduira votre concentration alors que vous contemplerez les jeux de lumières) et vous avez là un combo gagnant vous obligeant à adapter votre stratégie à chaque partie.
Mon avis
Vous l’aurez compris, PUBG a bel et bien mes faveurs, d’autant plus aujourd’hui que beaucoup de ses problèmes de stabilité Early Access vont mieux.
Tout n’est pas encore parfait, quelques crashs au lancement de la partie sont encore à prévoir, le chargement des textures reste encore un peu long, mais on sent que l’équipe de développement travaille à fond sur ces points. Les crashs sont beaucoup plus sporadiques, une fonctionnalité vous permettant même de vite rejoindre votre partie commencée en cas de déconnexion (tant que votre perso est toujours en vie).
Prévoyez tout de même un PC légèrement au dessus de la moyenne (orienté gaming) pour en profiter pleinement aujourd’hui en attendant une pleine optimisation, et notamment un SSD, vivement recommandé pour accélérer le chargement des textures.
En dehors de cela, le jeu est beau, l’Unreal Engine 4 faisant correctement son boulot, bien que quelques chutes de FPS soient encore possibles lorsqu’on arrive dans une zone indiquant la présence d’autres joueurs.
Il est également à noter que pour la sortie de la V1.0 du contenu supplémentaire est fortement attendu par les joueurs afin d’augmenter encore ce plaisir de cet « instinct de survie » :
- 2 nouvelles cartes : Une désertique et une île montagneuse;
- de nouveaux mouvements : permettant des franchissements et l’escalade d’obstacles aujourd’hui impossible à franchir, et ainsi atteindre des zones jusque là inaccessibles;
- un nouveau véhicule : Un VW Wagon pour les plus nostalgiques d’entre nous;
- et on me murmure aussi un gameplay nocturne (pas officialisé)…
Le studio étant très à l’écoute des retours des joueurs, et permettant également l’édition de mods pour le jeu (un mode zombie étant déjà plus ou moins disponible non officiellement), il faut tout de même s’attendre à une arrivée constante de contenus.
Petit bonus intéressant : le marché Steam lié à PUBG est très actif, et les récompenses que vous pouvez trouver ingame peuvent se monnayer convenablement.
A tester de toute urgence.