Le maître du survival horror est de retour et MON DIEU, ça fait du bien de pouvoir oublier les épisodes 5 et 6 de cette saga mythique pour beaucoup de joueurs. Voulant jouer la carte de la vue FPS afin d’en faire une aventure 100% compatible réalité virtuelle, Capcom a réussi son pari et le retour aux sources d’une de ses licences phares est bien là. Les énigmes, la gestion de son inventaire, le choix entre tuer un ennemi ou devoir le fuir de peur de ne plus avoir assez de munitions pour la suite, les différents crafts de munitions ou de soins. Tout est présent. Alors oui le jeu ne révolutionne en rien le genre mais est-ce vraiment ce qu’on lui demande ? Pour ma part non. Je voulais ressentir cette peur, cette tension omniprésente à chaque pas, chaque porte, chaque escalier, chaque recoin de la propriété de la famille Baker. Ces sensations que je n’avais plus ressenties dans les derniers opus de la saga.
L’histoire de Resident Evil 7
Petit point histoire, Nous incarnons Ethan Winters. Notre protagoniste doit se rendre sur le domaine des Baker suite à un message laissé par sa femme qui a disparu et qui semble retenue prisonnière par cette famille dérangée. On se rendra vite compte que quelque chose cloche et que nous allons nous opposer à des évènements plus que douteux. Dans cet opus, nous aurons à affronter des créatures génétiquement modifiées en lieu et place des zombies si chers à la licence. C’est un changement qui ne nuit en rien à l’expérience même s’il est vrai que l’absence d’un ou plusieurs ennemis « iconiques » à la saga manque un peu…
Pour ce qui est de la durée de vie, il vous faudra une bonne dizaine d’heures pour en venir à bout. Quelques heures supplémentaires si vous arrivez à faire l’ensemble de l’aventure entièrement sur le casque VR de Sony qui pour l’occasion a réussi à s’offrir une une feature exclusive. En effet, si vous souhaitez profiter du jeu en réalité virtuelle, il vous faudra obligatoirement le faire sur la PS4 et son casque PSVR.
J’ai découvert le jeu en 2 parties. Quand je me sentais fort, je jouais au PSVR, quand ce courage se faisait rare, je repassais sur la télévision. Voici ce que je retiens de ces 2 façons d’appréhender le jeu :
Avec le PSVR
On ne va pas se le cacher, il va falloir s’accrocher pour faire l’intégralité du jeu en VR. L’ambiance est glauque, le stress est constamment présent et les sursauts sont nombreux, BEAUCOUP TROP nombreux pour ma petite personne d’ailleurs. Faire des pauses régulièrement pour souffler et échapper à cette famille malfaisante était un impératif pour le faible que je suis ! On avance doucement, on se penche aux intersections pour s’assurer que la voie est libre. On n’ose pas se retourner lorsqu’on entend un bruit bizarre derrière nous de peur de se retrouver face à face avec un ennemi.
Côté graphisme, ce jeu fût ma 1ere expérience avec le casque de réalité virtuelle de Sony. Alors oui, par moment le jeu est moche au casque. Surtout quand on est à l’extérieur de la résidence. Beaucoup d’aliasing à l’écran ! Une fois en intérieur par contre, les limitations matériels sont beaucoup mieux gérées. L’ambiance sonore est au top et les jeux de lumières sont bien là pour vous mettre mal à l’aise et limiter votre visibilité.
Sur télévision (4K)
Là, après une session au casque VR, le jeu fait moins peur. On se retrouve à avancer plus vite, à oser plus facilement les attaques au corps à corps, à courir même ! Les sursauts, la peur et autres sensations sont toujours là comprenez-moi bien mais on est plus téméraire pour avancer dans l’inconnu.
Le jeu est joli mais ne restera pas dans les mémoires pour ses qualités graphiques. On sent que le celui-ci a été développé pour promouvoir le PSVR et que Capcom a dû se limiter un peu techniquement pour que l’aventure tourne au poil sur le casque. L’upscale 4K et le HDR aident toutefois à lisser les petites imperfections qui ne gênent en rien l’immersion et l’aventure concocté par le studio japonais.
CONCLUSION
Ce Resident Evil 7 est une réussite à n’en pas douter ! Les amoureux des premiers opus de la licence seront comblés, ceux qui souhaitent une aventure sordide et se faire se faire peur également. On peut lui reprocher son manque d’ambition ou d’originalité et d’être peut-être un peu juste techniquement par rapport aux standards graphiques actuels mais ce retour aux sources tant demandé par les fans efface à mes yeux ces petits travers. Si on devait le noter, cela serait un 8/10 !