Kickstarter, la plateforme de financement participatif la plus connue au monde. On y trouve de nombreux projets dans des domaines divers et variés. Je squatte la plateforme depuis 2012 et j’ai apporté ma contribution à 100 projets. Je voulais donc faire un retour par rapport à tout ce qui se dit sur le web.
Récapitulatif de mon cas
100 projets dont :
- 60 reçus
- 20 en cours de création (financés et donc en cours de fabrication/envoi)
- 2 en cours de financement
- 13 non financés (argent non débité)
- 5 abandonnés
Total d’argent dépensé : 5369,26 $ (obtenu après demande au support Kickstarter)
De manière plus confidentielle, j’ai aussi financé sur Indiegogo et Ulule, mais les deux représentent moins de 10 projets…
Le résultat
Dans les 60 reçus, il faut aussi savoir faire la part des choses. De ces projets, il n’existe au final que très peu d’entreprises qui ont su s’en sortir. Je vais prendre le cas de la OUYA car c’est eux qui ont tenu le plus longtemps. J’ai eu des cas où cela n’a été qu’un oneshot, une envie de faire quelque chose, mais qui n’a pas suffit. En gros, de tous mes objets tech, moins de la moitié sont encore actifs (c’est à dire que les développeurs font encore des choses dessus). Le reste, c’est des produits physiques qui n’existaient pas et que je trouve super cool et utiles. A l’image de ces embouts pour écouteurs d’iPhone ou de ces câbles USB qui peuvent s’empiler.
Dans les cas en cours de création, c’est les projets qui ont reçu les fonds et qui commencent à fabriquer les moules, ou qui avancent dans l’envoi des récompenses. Certains éprouvent des difficultés avec les entreprises en Chine et d’autres ont bien anticipés et avancent tranquillement. Du coup, j’espère recevoir mon nouveau sac à dos avant Noël.
Dans les 5 abandonnés, il y a des projets qui ont juste dépassé leur financement, d’autres qui l’ont explosé (600 000$ sur 30 000 pour le plus gros). Le schéma est à chaque fois le même, ils n’ont pas prévu les coûts et à la fin se retrouvent sans argent pour finaliser (c’est ce qu’ils disent, mais on ne sait pas toujours ce qu’ils font de l’argent). Cela me rend triste, car au delà de la perte financière, environ 180€ en tout pour moi, c’est des projets que j’aurai aimé avoir. Ainsi, c’est des prises connectées et un bureau de gamer qui ne verront pas le jour…
Pourquoi financer ces projets ?
Il est vrai que si les objets s’arrêtent de fonctionner, que les boites s’arrêtent, quel intérêt y-a-t-il à continuer à les financer ? Et bien moi je le fais pour l’aventure. Je reste à ma place et je ne m’imagine pas toucher de l’argent de leur vente ou être le client relou.
A la manière des gens qui regardent des vlogs, moi je regarde les entreprises qui avancent leur projet. Je kiffe leur produit et voilà. Il y a des success-story comme Pebble, mais elles se font rare. Il faut les aider et leur donner leur chance, car c’est eux qui sont capables d’innover, là où nos marques habituelles sont frileuses.
Cependant, si vous voulez vous lancer dedans, il ne faut pas croire tout ce qui se dit. D’ailleurs Kickstarter demande maintenant un prototype (pour la partie tech) pour éviter les problèmes… Gardez toujours votre bon-sens à côté de vous lorsque vous regardez ces projets.
Si vous souhaitez créer un projet, faites attention à vos coûts et surtout ne comptez pas que sur Kickstarter pour tout financer. Des projets n’auraient jamais pu voir le jour sans des investisseurs derrière, malgré la réussite de la campagne.
En bref
Kickstarter n’est pas un repère d’arnaqueurs, c’est plutôt une formidable plateforme d’innovation. Les créateurs croient en leur projet et ne demandent qu’à ce qu’ils deviennent réalité. N’hésitez pas à les aider. C’est bon pour le karma en plus 🙂
C’est quoi les sacs à dos? Suis intrigué..
C’est le PRVKE 21, un super sac pour la vie de tous les jours et le seul que j’ai trouvé bien au niveau du design et du contenant.