Qu’on se le dise, quand un homme politique, ou autre menteurs chroniques, annonce qu’il est possible de couvrir les besoins énergétiques du pays avec uniquement des sources d’énergie renouvelable, c’est complètement faux. En soi, la France a déployé assez de dispositifs (éolien, panneaux photovoltaïques…) qui, quand ils fonctionnent à plein régime, peuvent couvrir les besoins énergétiques du pays. Mais la nature, tout comme les besoins des français, est aléatoire. On ne peut pas prédire quelle quantité d’énergie verte sera produite et surtout on ne peut pas augmenter la production en appuyant simplement sur un bouton pour faire face aux augmentations de la demande. Lors des grosses vagues de froids, ce sont les centrales nucléaires qui sont sollicitées pour produire la quantité d’électricité manquante.
Dans ce contexte, l’un des enjeux majeurs du secteur énergétique est le stockage. Quand une éolienne produit de l’énergie, elle est directement envoyée dans le réseau électrique. Si ce flux n’est pas consommé, alors il est perdu… Un énorme gâchis qui démontre tout l’enjeu des professionnels du secteur à trouver une solution de stockage rapidement. A l’avenir, on peut même imaginer que nos besoins énergétiques soient couverts exclusivement par des ressources renouvelables. Lorsque la demande dépassera la quantité d’énergie produite, alors on pourra compenser en piochant dans ces réserves d’énergie. Mais nous n’en sommes pas encore là…
L’Hydrogène solide, la solution la plus crédible
Parmi les solutions étudiées, l’hydrogène solide semble être la forme de stockage la plus crédible. Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, l’excédent énergétique de la production d’énergie verte n’est plus perdu, il est transformé en Hydrogène à partir d’électrolyseur (60 à 70% de l’énergie est transformée). Pour des raisons de stabilité et de stockage, l’hydrogène est ensuite transformé sous forme solide, en fixant les molécules sur des disques de magnésium.
Ces derniers peuvent être réutilisés pour produire de l’électricité à partir d’un moteur à combustion, d’une pile à combustible ou encore une turbine à gaz. Le problème majeur de ce procédé, ce sont les coûts de la transformation de ces disques en électricité. Ils sont encore trop élevés et les industriels recherchent actuellement des solutions pour y remédier.
En tout cas, l’hydrogène solide nous montre ainsi qu’une organisation énergétique sans émissions de Co2 (et nucléaire) n’est plus si utopique. Il ne manque plus que de savoir quand…
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