Critique: Hardcore Henry, le film FPS ultra badass !

C’est un peu de nulle part qu’est sorti le premier film en caméra subjective Hardcore Henry, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a fait son petit effet. Ce n’est pas le premier fait d’arme de son réalisateur,  Ilya Naishuller, qui avait déjà fait le buzz grâce au clip « Bad Motherfucker » du groupe Biting Elbows. C’est avec une aventure plus longue et plus construite qu’Hardcore Henry est arrivé de Russie en Avril, pour tout casser. La question reste, est-ce réussi ?

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Quand je dis que c’est filmé à la première personne, c’est LITTERAL

Un cocktail explosif pour Hardcore Henry

Pour le synopsis, c’est par ici:

« Attachez votre ceinture. Hardcore Henry est certainement l’expérience la plus intense et la plus originale à vivre au cinéma depuis bien longtemps !

Vous ne vous souvenez de rien.
Votre femme vient de vous ramener à la vie. Elle vous apprend votre nom : Henry.
Cinq minutes plus tard, vous êtes la cible d’une armée de mercenaires menée par un puissant chef militaire en quête de domination du monde. Vous parvenez à vous échapper mais votre femme se fait kidnapper. Vous voilà perdu dans un Moscou hostile. Ici tout le monde semble vouloir votre mort. Vous ne pouvez compter sur personne. Sauf peut-être sur le mystérieux Jimmy. Pouvez-vous lui faire confiance ? Arriverez-vous à survivre à ce chaos, sauver votre femme et à faire la lumière sur votre véritable identité ? »

Si on pouvait se douter que le scénario tiendrait sur un post-it, Hardcore Henry arrive à maintenir son rythme de manière plutôt efficace. Filmer un long-métrage d’action en première personne c’est clairement le fantasme de tous les aficionados de jeux de tir, et c’est une des choses les plus importantes à retenir: Hardcore Henry ne fait pas dans la dentelle et ne se prend absolument pas au sérieux, vous vous en rendrez compte très vite !

Le ton est donné dès la première scène, ça va exploser, chahuter dans tous les sens et démembrer à ne plus savoir qu’en faire, mais est-ce concrètement viable ? La réponse est OUI, à une seule condition: ne pas attendre trop de choses. C’est le premier film du genre à avoir une distribution via un canal standard (pas de sortie à la sauvage sur Youtube), on a donc quelque chose d’assez expérimental. La performance est plus qu’honorable et assure une lisibilité tout du long-métrage fort agréable.

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Un pitch pas forcément original, mais avec des twists géniaux

BOOM HEADSHOT BOOM
BOOM HEADSHOT BOOM

Les fusillades, les démembrements et les explosions en vue première personne ça claque, c’est sûr. Mais pour quoi faire ? Le dénommé Henry, le héros, est à la recherche de sa femme, kidnappée par le vilain aux pouvoirs psy. Rien de très fouillé, ce qui va nous intéresser est la progression de l’intrigue, qui, elle est beaucoup dense que le synopsis. Merci les rebondissements qu’on ne voit pas venir, notamment grâce à l’omniprésence de Sharlto Copley qui est d’ailleurs la seule tête d’affiche connue dans ce long-métrage (Okay y’a aussi la sublimissimement belle Haley Benett qui resurgit après le film chelou Kaboom).

Le concept le plus intéressant dans le film, est, à mon sens, les cyborgs, et par extension la réalité virtuelle. On apprend un élément plutôt perturbant dans le dernier tiers du film, qui impactera de fait tout ce qui a été fait et dit avant. Henry est donc capable de faire des choses complètement ouf, genre sauter d’un immeuble et se tenir à une corde, ou faire du parkour sans aucun problème, le tout grâce à ses guibolles de fer et d’acier.

Même en me butant aux tractions pendant 6 mois, pas sûr que j’arrive à faire ça pendant quelques secondes. Henry lui fait sa vie peinard !

Une conclusion en beauté pour Hardcore Henry

Au final, Hardcore Henry apporte au grand écran quelque chose qui se développe de plus en plus partout, notamment sur Youtube: une immersion complète dans la peau du héros, sans compromis. Ce qui manque en finition, Henry l’apportera avec des cervelles explosées, et du sang partout. Ce qui, pour un gros joueur de FPS comme moi, fait LARGEMENT le boulot. Et c’est, au fond, ce qui est parfait dans ce film. Pas de compromis, rien de trop compliqué à suivre, et le plaisir d’être tout de même surpris. Et ça, c’est priceless. Vous hésitiez à regarder Hardcore Henry ? Maintenant vous le savez, c’est une bombe !

 

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