Chers amis, il faut que je vous fasse une confidence. Depuis 2013, date de début de mes tests de smartphone, je n’ai jamais testé un mobile Meizu. Non pas que je n’ai pas eu l’occasion, mais je me suis toujours refusé de tester un appareil de ce constructeur chinois à cause d’une chose, la fréquence 800 Mhz. Jusqu’à présent, les smartphones Meizu commercialisés en France, n’étaient pas compatibles avec cette fréquence. Un sérieux problème puisqu’elle est notablement utilisée par les opérateurs français pour diffuser la 4G.
Depuis le début de l’année, cette ombre au tableau s’est effacée. Conscient que pour se faire une place sur le marché français il fallait être full compatible 4G, Meizu a enfin décidé de faire cet ajustement. Un petit détail qui en dit long sur les ambitions du constructeur chinois. Les distributeurs de la marque ne veulent plus que Meizu soit réservée qu’à des « connaisseurs », comme peut l’être Xiaomi ou encore Oppo, ils veulent s’imposer comme une marque grand public, un peu à la manière de Huawei.
Le positionnement de Meizu, si vous ne le connaissez pas, est d’inonder le marché avec des appareils aux bons rapports qualité-prix. Parmi la longue liste de mobiles annoncés depuis le début de l’année, j’ai fait connaissance avec le Meizu M5. Un mobile de 5,2 pouces commercialisé entre 150€ et 200€ , intéressant non ?
Un dos en plastique, mais ce n’est pas grave
Est-ce qu’il vaut mieux avoir un dos en plastique ou en métal de mauvaise qualité ? A tous ceux qui critiqueront le Meizu M5 pour son dos en plastique, je leurs répond que je préfère largement ça à un revêtement en métal qui attrape toutes les rayures. Le dos en plastique du Meizu M5 est vraiment de bonnes factures. Agréable au toucher, il procure une excellente prise en main et on ne peut critiquer le constructeur chinois sur ce point.
Par contre, mais ce n’est qu’une histoire de goût, je ne suis pas très fan de l’intégration de l’appareil photo et du flash sur la face arrière du téléphone. Une impression »cheap » qui dénote avec l’élégance du téléphone pour sa gamme de prix. Preuve en est, sur la face avant, on retrouve un écran 2,5D qui protège la dalle tactile avec des bordures arrondies. Une caractéristique de plus en plus présente mais réservée à des téléphones plus premium jusqu’à présent.
Une navigation centralisée dans le bouton d’accueil
En parlant de l’écran, le Meizu M5 est équipé d’une dalle LCD de 5,2 pouces. D’une résolution de 284 ppp , elle est loin de ce qu’un smartphone haut de gamme peut apporter au niveau de l’affichage mais elle fait très bien l’affaire (les pixels sont invisibles). A noter que la luminosité et le contraste de cet écran sont un peu faiblards. En plein soleil, il faudra jouer le contorsionniste pour créer de l’ombre, si vous voulez lire sur votre smartphone.
En dessous de cette dalle tactile, on retrouve un capteur d’empreinte qui centralise toute la navigation du Meizu M5. Au lieu d’avoir trois boutons tactiles dessinés en bas de votre écran, le constructeur chinois a décidé de centraliser ces commandes au niveau de ce bouton physique. Deux glissements vers la gauche pour retour, un appui long pour revenir à l’accueil… on prend rapidement la main sur ces commandes qui sont très agréables une fois habitué.
Une surcouche qui cache bien Android
De pair avec cette navigation, Flyme Os est la surcouche de Meizu qui tourne ici sur Android 6.0 . Un seul menu, comme de nombreuses surcouches chinoises, elle a la particularité de bien cacher les applications Android. Il faudra aller dans Hot Apps, un catalogue d’application parallèle, pour télécharger Google Installer et ainsi accéder au Play Store.
En soi ce n’est pas une mauvaise idée de limiter les applications natives Google sur un smartphone, mais si on ne gagne pas en stockage (sur les 32Go de mémoire interne, seuls 25 Go sont exploitables) je vois très peu l’intérêt. Surtout que pour une personne non initiée, la route peut paraître complexe avant de trouver le chemin vers le catalogue Android officiel. Surtout que même si Meizu a fait des efforts de traduction, il reste encore quelques interprétations qui vous feront sourire.
D’un point de vue fluidité, le Meizu M5 est équipé d’un processeur MediaTek MT6750 à huit cœurs. Accompagné de 3 Go de RAM, il fait tourner toutes les applications du Play Store. Il faudra seulement être patient sur les applications les plus gourmandes, et ne pas mettre ses mains sur le haut du téléphone (chauffe ressentie quand on tire un peu sur l’appareil).
Avec une dalle tactile de faible résolution et un processeur modeste, on pouvait s’attendre à une bonne autonomie du Meizu M5. Malgré une batterie de 3070 mAh, il sera compliqué d’atteindre les deux jours sans recharger pour un utilisateur moyen. Les plus gourmands pourront tenir la journée, mais à voir comment la batterie se comporte sur le long terme. Aux vues du prix, c’est normal de ne pas voir de l’USB type C sur le Meizu M5. Une charge rapide qui manque cruellement quand on est habitué puisqu’il faudra attendre 2h30 de charge pour refaire le plein. C’est long :/
Une qualité audio à la hauteur de la réputation de Meizu
Quand on me parlait de Meizu, on me disait que le constructeur chinois travaillait particulièrement la restitution sonore de ses smartphones. Si le haut-parleur est pratiquement inexploitable (son étouffé, criard, sans basses…) , la sortie casque est vraiment superbe. Pour avoir fait le comparatif avec des smartphones plus haut de gamme, le Meizu M5 n’a pas à rougir. Si vous n’avez pas plus de 200€ à mettre dans un mobile et que vous passez vos journées avec un casque vissé sur la tête, le Meizu M5 a de sacrés arguments pour vous séduire.
Au niveau photo, nous avons ici un capteur principal de 13 Mpx qui fait l’affaire dans de bonnes conditions mais qui pèche cruellement dès que la luminosité vient à manquer : la faute à une ouverture focale de 2.2 . Pour les selfies, le Meizu M5 est équipé d’un capteur de 5 Mpx. La qualité n’est pas foudroyante, mais pour la gamme de prix il faut s’en contenter.
Que retenir du Meizu M5 ?
Commercialisé entre 150€ et 200€ , le Meizu M5 s’adresse aux petits budgets. Si vous le trouvez moins cher, attention à ne pas le confondre avec sa version 16 Go et 1 Go de RAM, qui a assez peu d’intérêt. Rapport qualité-prix intéressant, le Honor 6x semble plus solide pour quelques euros de plus que le M5 et il a ma préférence. Il faut tout de même souligner que mon dépucelage avec Meizu s’est très bien passé. J’ai hâte de voir ce que le constructeur nous réserve à l’avenir et de découvrir leurs appareils plus haut de gamme.
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