Que l’on soit pour ou contre, nous ne pouvons l’éviter, nous vivons dans un monde de plus en plus connecté. Basé sur un schéma capteur/application, il existe pratiquement une version connectée pour tous les objets du quotidien. Si parfois cela peut paraître gadget, les plus sceptiques admettront qu’il existe certaines applications particulièrement pratiques, comme dans le sport par exemple. Tous les sportifs de haut niveau sont désormais équipés de capteurs permettant d’analyser précisément leurs performances et de les améliorer par la suite.
Mais est-ce que cela doit être réservé aux sportifs de haut niveau ? Non ! Dans le running par exemple, il existe de nombreuses applications qui sollicitent les capteurs de votre smartphone pour mesurer vos courses et vous proposer des conseils adaptés. Un vrai coach personnalisé dans votre poche qui répond à un besoin. Preuve de cela, l’application Runtastic (une des applications de référence en running) a été téléchargé plus de 10 millions de fois sur le PlayStore !
C’est en faisant ce constat que PIQ Sport s’est développé. Cette start-up française s’est alors associée avec des équipementiers de référence dans chaque sport afin de développer des capteurs adaptés aux spécificités de chaque discipline. Golf, Tennis, Boxe… le catalogue s’enrichit d’année en année. Notre sujet du jour, le capteur développé avec Rossignol pour le ski.
Un capteur à accrocher à votre chaussure
Le concept de PIQ Sport réside en un petit capteur que vous accrochez à votre chaussure de ski. Au plus près de la piste, il récolte de nombreuses données sur vos sessions de ski qu’on détaillera dans la partie application. Car oui, si le capteur peut fonctionner de manière autonome (hors données basées sur le GPS comme la vitesse), il doit être accouplé, à un moment donné, avec votre smartphone. Vous pouvez très bien skier toutes la journée, puis synchroniser votre session quand vous rentrez, ou bien skier avec votre mobile dans la poche, comme vous préférez. Contrairement à des applications dédiées au ski, votre autonomie ne va pas fondre comme neige au soleil car la connexion avec votre mobile se fait en Bluetooth Low Energy.
Concernant l’autonomie du capteur en lui même, elle est de 6h. Cela devrait suffire pour la majorité des skieurs. Si vous partez sur des sessions plus longues, sachez qu’il est fourni un PIQ Fuel permettant de recharger plusieurs fois le capteur en mobilité.
Naturellement, le capteur est certifié IP 67 pour assurer son bon fonctionnement malgré un environnement humide (climat ou encore sessions dans de la poudreuse). Petite fonctionnalité pratique, le capteur est compatible NFC, ce qui permet de le connecter à votre smartphone plus rapidement qu’avec une simple connexion Bluetooth.
Une application pour analyser vos sessions
Pour utiliser le capteur de PIQ Sport, rien de plus simple. Vous l’allumez, vous attendez que l’affichage LED vous confirme que le capteur est prêt à fonctionner, puis vous skiez. En ce qui concerne l’analyse de vos données, elle se fera quand vous le voudrez à partir d’une application disponible sur iOs et Android.
L’application est séparée en deux parties : saut ou virage . En fonction de ce que vous voulez analyser, les données traitées seront différentes. Par exemple, en mode virage, l’application va ressortir votre carving (angle de vos virages), la vitesse de transition entre vos virages ou encore la force mise dans vos appuis.
En mode « saut », l’application va s’attarder à la force mise à l’impulsion, au temps passé en l’air ou encore à la rotation de vos sauts (oui je vous assure, j’ai réussi à poser un petit 180° 🙂 ). En fonction de ce que vous voulez améliorer, vous allez choisir un de ces modes.
Dans les deux cas, l’application calcule un PIQ score. Ce dernier prend en compte vos données pour calculer un score permettant de vous comparer aux meilleurs skieurs.
Quel est mon avis au bout d’une semaine d’utilisation ?
Si je vous parle du capteur de PIQ Sport, c’est que j’ai profité de ma traditionnelle semaine de ski pour tester le dispositif. Ce qu’il faut savoir, c’est que le calcule du PIQ score m’a poussé à faire des sessions où j’envoyais à fond pour voir si je pouvais me rapprocher des meilleurs. Un petit défi qui a pimenté ma semaine de ski.
Cependant j’ai été un peu déçu de ce qui était possible de faire avec le capteur. Sur les vidéos promos, j’avais compris que le capteur de PIQ Sport analysait des données, comme mon inclinaison en descente et me donnait des conseils pour améliorer mon ski. En réalité ce n’est pas le cas, et les seules données que vous récoltez en plus par rapport à une application de ski (et encore on n’a pas la distance parcourue chez PIQ) , ce sont des informations très spécifiques (carving, vitesse de transition…).
Je ne doute pas que ces données soient très utiles aux skieurs qui font un peu de compétition, mais pour du ski loisir, ce n’est pas vraiment adapté. Un positionnement qui explique également le prix du capteur, qui est de 198€...
Pour résumer, si vous cherchez à avoir des informations basiques sur vos sessions de ski, des applications dédiées feront très bien l’affaire. Le capteur de PIQ Sport n’est pas pour vous, il s’adresse clairement à des utilisateurs avancés, dont je ne me considère pas. Si c’est votre cas, et que vous voulez avoir plus de précision sur le capteur, n’hésitez pas à m’interpeller en commentaires.
1 comment