Wonder Woman, enfin un bon film DC Universe ?

Ah, la guéguerre DC/Marvel. C’est finalement arrivé jusque dans les salles obscures avec Iron Man pour Marvel, et la relecture acclamée du Chevalier Noir.

Pour être honnête, j’ai détesté ce que Nolan a fait de Batman (c’est mon avis et ça n’engage que moi). Le Batman de mon enfance ( la série animée de 1992) me parlait largement plus. Maintenant voir que la Batmobile est un putain de char d’assaut avec un minigun et des roquettes, je trouve ça un peu overkill. Enfin il fallait effectivement un dépoussiérage des licences, et ça fait pas de mal de toute façon.
Wonder Woman, je connaissais pas vraiment. C’était du coup une double découverte lors de l’avant-première du film la semaine dernière.

Pour le pitch, c’est assez simple:

« C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin. »

Un univers très bien amené pour Wonder Woman

Wonder Woman c’est cette nana badass qui casse la gueule aux méchants, leur fait avouer tous leurs secrets grâce à son lasso magique, et qui accessoirement porte un costume un poil kitsch.

Le film démarre sur une séquence qui se passe à notre époque: Diana Prince est conservatrice au musée du Louvres, et reçoit un colis provenant de Wayne Enterprise. Le petit cadeau de Bruce Wayne, qu’elle a rencontré pendant les événements de Batman VS Superman, s’avère être une photo de Diana pendant la Première Guerre Mondiale, entourée d’une escouade de vétérans à qui elle prêtera main-forte.

Un flashback s’ensuit sur la jeunesse de cette princesse Amazone au destin si particulier. L’histoire se développe pas mal autour de cette jeune femme élevée sur Themyscira. Déjà jeune, elle souhaite être formée aux arts de la guerre, ce à quoi sa mère s’oppose au départ. Mais la petite fait preuve de ténacité, et persévère, devenant peu à peu la guerrière qu’on connait.
Et arrive Steve Trevor, un pilote abattu par les Allemands juste devant leur île. La première confrontation entre Amazones et Hommes est assez violente, et lance Diana sur le chemin de la Guerre.

On a vraiment une sensation de film iniatique: on découvre Diana à différentes étapes de son évolution, et comme elle le dit elle-même « après avoir été confrontée à ça, je n’ai plus jamais  été la même ».  De l’innocence de la jeunesse à sa découverte du front, le personnage de Wonder Woman gagne en maturité tout du long du film, et souvent c’est à cause des agissements des Humains. La place de la femme dans la société de l’époque, la non-considération des pertes humaines dans le conflit… tout cela fait vite descendre l’enthousiasme de la princesse à aller aider ceux qu’elle doit protéger. Mais son mental d’acier, sa détermination la pousse à ne pas baisser les bras.

Une Wonder Woman flamboyante

Gal Gadot incarne une Wonder Woman parfaite. Sensible, mais aussi puissante, et progressivement de plus en plus décidée, on la voit traverser des périodes de doutes, de découverte, de tristesse, et tous ces sentiments sont bien retranscrits. Cette humanité est d’autant plus flamboyante que ses capacités spéciales lui permettraient d’écraser un char sur quelqu’un. Mais ce sont ses choix, son instinct qui la guident et c’est quelque chose d’assez fort.

Outre le fait qu’elle soit purement magnifique, sa palette d’émotions est assez complexe pour nous permettre de l’accompagner à travers des endroits très sombres. Son costume n’est au final pas si kitsch, et pas trop « déshabillé », même si dans certaines situations c’est assez comique.

Un scénario très déséquilibré

Si l’ensemble du film est très bon, il y a quelques séquences qui perdent en rythme, en intérêt, ou tout simplement en qualité. Avec un début de film aussi bien, on s’attendait à une confrontation finale au moins aussi réussie. Et ce n’est pas le cas. A partir du dernier tiers du film, on n’est plus tenus en haleine par cette action, par la volonté d’acier de Diana. On assiste à des actions décousues, et surtout à un combat final très très peu lisible (la patte Snyder y est pour beaucoup, c’est du même acabit que Doomsday VS Batman/Superman/Wonder Woman). Et c’est très dommage, car au final on perd l’assise qu’on avait dans le film pour redescendre doucement.

Conclusion

Wonder Woman est un excellent film sur l’univers DC. Il pose de manière très soignée les bases du mythe de l’Amazone, et apporte un point de vue intéressant quant aux premières apparitions de Diana dans « notre » monde. Si on peut le comparer clairement à un Capitaine America: First Avenger (l’héroïne surpuissante entourée d’une bande de barbouzes dans un grand conflit), l’aventure est réussie pour Diana de Themyscira. Un peu d’humour, des moments assez durs, une super héroïne qui évolue sous nos yeux, et de belles séquences font de Wonder Woman un film réussi pour l’univers DC. On est encore très loin d’un film Marvel actuel, mais ça s’en approche petit à petit, ce qui assure un peu de bon pour Justice League. Le film sort en salles aujourd’hui, n’hésitez pas à aller le voir !

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