Underwater, entre Abyss et Alien !

Underwater est un petit film sympa qui aura, mine de rien, mis pas mal de temps à arriver sur nos écrans. Tourné en 2017, il faudra attendre que le rachat de la Fox par Disney se tasse pour que le film, bloqué en post-prod, soit enfin envoyé dans les blocs début 2020.

Film horreur/huits clos empruntant à de grands noms du genre (on pense à Alien, The Abyss notamment), Underwater offre un divertissement plutôt agréable, malgré une narration émaillée de petits soucis. Le tout porté par un casting plutpot complet. On y retrouve Kristen Steward, Vincent Cassel, TJ Miller ou encore Jessica Henwick. Pas des débutants donc, mais est-ce que la mayonnaise arrive à prendre ?

Le synopsis est relativement simple:

“Une équipe scientifique sous-marine fait face à un tremblement de terre. Sous l’eau, ils vont devoir essayer de survivre”.
 
 

Au fond de l’océan, personne ne vous entendra crier.

Etant quelqu’un qui est littéralement terrifié par la perspective des profondeurs (j’ai très peur de me noyer, ou me faire croquer par une bestiole), on peut dire qu’Underwater réunit un peu tout ce qui me fait flipper.

Welcome aboard the Kepler 822. Jolie petite station sous-marine située…dans la fosse des Mariannes. Vous savez, l’endroit le plus profond actuellement sur la planète ? Cette fosse, située pas très loin de l’île de Guam (vous irez regarder hein) est profonde de quasiment 11 000 mètres. Ce qui implique des conditions de pression, de température, de luminosité et de biome inédites. Il semblait donc logique d’y établir une base de recherches scientifiques et de forage, histoire d’étudier tout ce qui s’y trouve. Je dis ça, je dis rien, mais Cloverfield ça a commencé comme ça aussi hein.

Vous suivez donc la plongée en eaux troubles de Norah, une ingénieure spécialisée en mécanique. Dur réveil que d’être à 11 000 mètres sous l’eau et entendre des alarmes de décompression. Elle a à peine le temps de sortir de sa cabine tout commence à exploser autour d’elle, la forçant à chercher refuge dans un sas très résistant (oui, la pression à cette profondeur peut littéralement faire exploser un organisme non protégé comme un œuf dans un micro-ondes).

Elle arrive rapidement à rejoindre d’autres survivants, et va devoir se frayer un chemin à travers la station qui se détruit peu à peu. Jusque là, rien de très anormal… jusqu’à ce qu’ils trouvent une drôle de créature empêtrée dans des débris de la station. Logiquement, à part quelques petits poissons et des bactéries, on ne trouve rien à cet endroit. 

Cette découverte lance une vague de mystère sur cette aventure sous pression. Car une fois la petite créature (un clinger) ramenée à l’intérieur de la station pour un coup d’œil rapide, les quelques survivants se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls. En effet, des coups répétés contre les écoutilles, des ombres qui nagent  la limite du champs de vision confirment que les survivants ne sont pas seuls. Pourtant, après tout le temps passé en immersion, ces créatures devraient avoir été repérées non ? 

Ne parlons pas de la créature gigantesque qui finit par s’éveiller, et qui ressemble énormément à un certain Grand Ancien, qui rêve dans une cité sous-marine…

C’est là un des éléments chouettes de Underwater: ses clins d’oeils au genre de l’horreur cosmique et son géniteur, el famoso H.P Lovecraft. Par petites touches, quelques indices à découvrir, il s’avère qu’il y a presque un mythe autour de ces créatures dans la station (vous comprendrez quand vous verrez la fresque murale, et si vous faites attention, dans le casier du capitaine Lucien…). Le générique de début laisse même penser que la société qui emploie les équipes, Tian Industries, était au courant des risques et n’a rien communiqué quand même. Peut-être même que la station de forage/recherches scientifiques n’est qu’une excuse pour réveiller les créatures dormantes d’ailleurs…

Des petites incohérences de scénario qui gâchent un peu Underwater

Ce qui est un peu dommage avec Underwater, c’est que visuellement, c’est très cool. Des plans longs histoire de bien s’immerger dans l’ambiance, une atmosphère poisseuse, de l’eau partout, une menace omniprésente qui étouffe et une science-fiction cohérente, c’est bien. Mais quid des personnages ?

Ce qui pêche un peu, c’est le développement des personnages. Ce n’est pas évident d’amener toute l’intrigue d’un coup, mais les personnages sont trop survolés pour avoir un vrai but. Un poil plus de détails sur la relation entre Emily et Liam, et donner plus d’impact au chant du cygne de Norah. Ou développer un peu l’histoire de Lucien, qui cache quelques petits secrets… 


Ce genre de détails n’est pas extrêmement important, et en même temps apporte une solide base sur laquelle faire avancer les personnages. Si on ne définit pas les buts et les aspirations de chacun, difficile de ne pas faire marcher les personnages vers un but trop simple, qui manque de saveur, de densité. C’est ce qui se passe dans Underwater, même si le jeu d’acteur est surprenament solide et compense en partie ce soucis.

Conclusion

Underwater a d’excellentes idées, et sort d’où on ne l’attend pas. Très réussi visuellement, et niveau ambiance, il séduira les fans d’aventures en profondeur. Cependant, à cause de quelques anicroches il ne restera justement qu’un divertissement correct, et pas LE FILM qui rafraîchit le genre. 
Je l’ai personnellement bien aimé, et son ambiance glaçante a très bien fait le boulot sur mon petit coeur. J’attends vos retours !

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